Sous la menace d’une procédure de destitution, le président sud-africain ne compte pas quitter ses fonctions, selon son porte-parole. Il luttera sur le plan politique comme judiciaire pour garder son poste.
Le dirigeant d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, fait l’objet d’un dossier mêlant corruption, blanchiment d’argent et attaques politiques. Un panel indépendant, commissionnée par le Parlement, l’accuse de "violations" et de "fautes" dans une affaire cambriolage survenu en 2020. Cette année-là, en février, des malfaiteurs s’étaient introduits dans une de ses propriétés et auraient trouvé d’importantes sommes d’argent sous les coussins d’un canapé.
Il est reproché au chef de l’État d’avoir caché les faits à la police. Une plainte était alors déposée à son encontre en juin 2020. Les explications données par M. Ramaphosa sur la présence de plus d’un demi-million de dollars chez lui étaient mis en doute. Le Président est soupçonné de blanchiment d’argent. Il nie ces accusations, dénonçant de "sales coups" d’ordre politique. Les conclusions de la commission ouvrent cependant la voie à une procédure en vue d’un éventuel vote pour sa destitution.
Mais alors que cette affaire pourrait lui coûter la présidence de l’Afrique du Sud, C. Ramaphosa n’envisagerait pas "de démissionner ou de s’écarter", a fait savoir son porte-parole, cité par plusieurs médias. Il ne quitterait pas ses fonctions "sur la base d’un rapport erroné, il ne va pas s’effacer non plus", selon Vincent Magwenya. Le Président va, par ailleurs, contester par voie de justice ce rapport qui l’accable.
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