Cette loi d’amnistie, qui sera présentée lors du conseil des ministres de mercredi, vise à apaiser les tensions en pardonnant les actes commis lors des troubles survenus depuis 2021.
Le président Macky Sall a dévoilé lundi son projet de loi d’amnistie concernant les troubles politiques qui secouent le Sénégal depuis trois ans. Cette proposition, qui sera discutée à l’Assemblée, a pour objectif d’apaiser les divisions profondes et à favoriser la réconciliation nationale. Elle couvrirait les événements survenus depuis 2021, notamment les récents incidents consécutifs à l’annonce du report de la présidentielle.
Parallèlement à cette annonce, le président Sall a entamé des concertations visant à trouver un consensus sur la nouvelle date de l’élection présidentielle. Cependant, la plupart des protagonistes majeurs, y compris 17 des 19 candidats retenus pour l’élection présidentielle, ont choisi de boycotter les discussions. Une partie de l’opposition exige la tenue de l’élection avant le 2 avril, date officielle de la fin du mandat présidentiel de Macky Sall.
> A lire aussi : Crise au Sénégal : annulation du report de l’élection présidentielle par le Conseil constitutionnel
La proposition de loi d’amnistie a provoqué des réactions variées au sein du pays. Certains s’inquiètent de son impact sur l’effacement d’actes graves, tandis que d’autres craignent qu’elle ne protège des responsables gouvernementaux ou sécuritaires impliqués dans la répression des manifestants. Le "dialogue national", en cours à Diamniadio, a été critiqué par certains comme étant un "théâtre" politiquement motivé.
Le président Macky Sall a exprimé son souhait que les Sénégalais puissent voter avant le début de la saison des pluies, malgré des incertitudes sur la faisabilité d’une élection avant le 2 avril. Certains participants aux discussions ont suggéré une présidence par intérim, tandis que d’autres ont plaidé pour le maintien du président actuel au-delà du 2 avril. Les conclusions du "dialogue national" porteront sur la date de la présidentielle et l’organisation post-2 avril jusqu’à l’investiture du successeur élu.
Source : France24.com