Les dirigeants de la région dissidente du Tigré, cible d’une offensive militaire, sont appelés à se rendre et à déposer leurs armes dans les prochaines 72 heures, a déclaré le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed.
Les responsables du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), au pouvoir dans cette région du nord du pays, sont accusés de vouloir chercher à déstabiliser le gouvernement fédéral. Ils auraient également attaqué deux bases militaires éthiopiennes dans la région, une information que les autorités tigréennes ont contestée, selon le Premier ministre de l’Ethiopie Abiy Ahmed. L’armée éthiopienne avait déjà mise en garde au sujet de l’attaque imminente contre Mekele, capitale du Tigré et siège du gouvernement local en demandant aux civils de quitter les lieux tant qu’il est encore temps.
Dans un communiqué paru dimanche, Abiy Ahmed a posé un ultimatum de 72 heures aux dirigeants de la région dissidente du Tigré visé par une offensive militaire de déposer les armes. "La route vers votre destruction touche à sa fin et nous vous demandons de vous rendre dans les prochaines 72 heures", a écrit le chef du gouvernement éthiopien. "Vous êtes à un point de non-retour. Saisissez cette dernière chance", a-t-il ajouté sur le récit de Tv5Monde.
Aucune des affirmations de l’un ou l’autre camp ne peut être vérifiée de source indépendante, car le Tigré est quasiment coupé du monde. Les combats auraient fait au moins des centaines de morts depuis le 4 novembre, mais aucun bilan précis n’a été communiqué. A l’heure actuelle, aucun des deux camps n’a répondu aux appels à la désescalade de la communauté internationale. La situation est devenue inquiétante face aux risques de déstabilisation de Corne de l’Afrique.
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