Après le coup d’Etat au Niger, les militaires français ont été "invités" à plier bagages. Le premier départ vers le Tchad s’est déroulé "sans encombre".
Les autorités françaises ont fait une déclaration sur la situation des soldats français au Niger, qui ne sont plus les bienvenus dans le pays.
Les militaires commencent à quitter les lieux et le premier convoi a été acheminé vers le pays voisin : le Tchad. Ce voyage a été effectué "sans encombre" selon le communiqué de l’armée. C’est le début "d’un processus complexe" qui ne se terminera que vers la fin de l’année 2023, selon Paris.
D’après les informations partagées par le colonel Pierre Gaudillière à l’AFP, le convoi a pris le départ à Niamey. Il a pu s’éloigner du Niger "en sécurité et en coordination avec les forces nigériennes", a rapporté le porte-parole de l’état-major français. Le trajet a duré dix jours, mais le convoi est "bien arrivé sans encombre particulier" à N’Djamena. Selon le haut gradé français, des vols entre le Tchad et la France seront mises en place "dans les prochains jours".
La situation politique du Niger a obligé l’armée française à préparer le retrait de toute la base sur place. Les militaires et les matériels seront transportés en voiture au Tchad et vont passer par le Cameroun, avant de prendre l’avion pour la France. Ce chemin compte aux alentours de 3000 km et le trajet est risqué, car le convoi doit passer dans certains points de relais des jihadistes.
Plus d’un millier de soldats français sont basés dans la capitale du Tchad et pour cause le commandement des opérations françaises au Sahel est installé à N’Djamena.
Toujours d’après les propos du colonel Gaudillière, la moitié des sites dans la zone dite des "trois frontières" avec le Burkina Faso et le Mali, n’abritent plus de matériel, ni de soldats.
A travers une communication officielle, le Tchad a donné son accord pour "offrir un corridor de son territoire" afin que l’armée française venant du Niger puisse rentrer en France.
Le chef d’état-major général de l’armée au Tchad a souligné dans son communiqué que ses troupes pourront assurer "l’escorte de ces convois depuis la frontière nigérienne jusqu’à N’Djamena pour l’aéroport (...) et à la frontière camerounaise pour le port de Douala".