Cette grâce vise à faciliter l’intégration des bénéficiaires dans la nouvelle stratégie mise en place après la légalisation partielle de la production de cannabis à des fins thérapeutiques. Elle ouvre la voie à leur participation dans ce secteur en pleine évolution.
Au mois de juillet 2024, le Maroc a commencé à exporter légalement du cannabis produit localement, cherchant à s’imposer sur le marché européen, où 21 des 27 pays de l’UE autorisent son usage médical. Pour soutenir cette ambition, le roi Mohammed VI a accordé la grâce à plus de 4 800 agriculteurs poursuivis ou condamnés pour culture illégale, afin de les intégrer dans la nouvelle stratégie de production. Depuis 2021, le Maroc, premier producteur mondial de cannabis selon l’ONU, a mis en place une législation régulant la culture et l’exploitation du cannabis dans trois provinces rurales du Rif (nord-est).
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Le Maroc vise à combattre le trafic de drogue, se positionner sur le marché mondial du cannabis légal, et améliorer l’économie du Rif, région où le cannabis est cultivé depuis des siècles. En 2019, cette culture soutenait entre 80 000 et 120 000 familles, rapportent les médias français comme Le Figaro. La grâce accordée cible les cultivateurs dont les activités illégales étaient souvent tolérées, mais sujettes à poursuites. Selon le directeur de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (Anrac), cette mesure permettra aux agriculteurs de vivre sereinement et de participer à la nouvelle dynamique de légalisation. L’Anrac, créée pour structurer la filière légale, a déjà délivré plus de 200 autorisations pour divers aspects de la filière.
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