Avec son intention de tuer 2 000 hippopotames au cours des cinq prochaines années, la Zambie a provoqué la colère de l’ONG Born Free.
La Zambie a annoncé le 13 février dernier son intention d’abattre 2 000 hippopotames jusqu’en 2024, dans le but de réduire leur nombre dans l’est du pays. Un responsable du ministère zambien a expliqué que le parc national de Luangwa Sud-est ne peut accueillir que 5 000 hippopotames, alors qu’elle compte 13 000 actuellement. Il a noté que ce surnombre pourrait poser un danger pour l’écosystème.
Le ministère du Tourisme de Zambie a ajouté que l’élimination de ces mammifères commencera au moment de l’ouverture de la chasse, en mai 2019. Des projets similaires ont déjà été envisagés par la Zambie auparavant. Mais sous la pression des organisations de défense de la nature, le pays s’était toujours rétracté.
L’ONG Born Free, ferveur défenseur des droits des animaux, n’a pas manqué de réagir à la suite de cette décision qu’elle juge de macabre. Selon le président de Born Free, Will Travers, la justification d’une surpopulation ne tient pas la route.
Cette organisation est convaincue que cette décision a été motivée par l’argent. En effet, les hippopotames abattus seront par la suite vendus sous forme de trophées. Born Free a précisé qu’une entreprise sud-africaine a déjà proposé un séjour en Zambie, avec "un package hippopotames" à 12 800 euros pour cinq mammifères tués par chasseur.
Selon Will Travers, cette masse d’abattage pourrait générer environ 3 millions d’euros.
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