La fièvre de Lassa est une maladie hémorragique virale qui se transmet par les rongeurs. Dix ans après Ebola, la Sierra Leone mène un combat contre cette fièvre mortelle.
Un groupe de chercheurs, dont James Koninga, mène une étude contre la fièvre de Lassa en Sierra Leone. Comme le rappelle Europe 1, cet écologue de 62 ans a été infecté par ce virus il y a 30 ans et a été hospitalisé avec fièvre, diarrhée et maux de tête.
Le taux de létalité de cette fièvre (1%) est très éloigné d’Ebola (environ 50% en moyenne selon l’OMS). Pourtant, ce pourcentage peut atteindre 15% chez les patients atteints de formes sévères.
Le nombre de cas de fièvre de Lassa stagne dans le pays, mais les experts suivent de près le moindre signe de progression de la maladie. Le virus se transmet à l’homme principalement par contact avec des aliments ou des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments des rongeurs.
Jusqu’ici, aucun vaccin contre la maladie n’est reconnu et les traitements sont limités. Comme avec l’épidémie d’Ebola, les médecins se heurtent effectivement à des obstacles empêchant une prise en charge précoce.
En Afrique de l’Ouest, la fièvre de Lassa affecte entre 100 000 et 300 000 personnes faisant 5 000 morts, selon les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies. Depuis 10 ans, une baisse des admissions au service spécialisé de l’hôpital de Kenema (seul centre de traitement dédié en Sierra Leone) a été constatée.
Dr Donald Grant, chef du programme sur la fièvre de Lassa du KGH a souligné qu’auparavant, les malades arrivaient à la saison sèche, entre novembre et mai. "Désormais, nous voyons des cas toute l’année", a-t-il alerté. De plus, le taux de mortalité à l’hôpital a énormément augmenté pour atteindre 50%. Il est ainsi important de surveiller les rongeurs dans la région de Kenema ainsi que dans des villages reculés comme Mapuma.
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