Le Burkina Faso a conclu un accord avec la Russie pour la construction d’une centrale nucléaire afin d’augmenter sa capacité énergétique d’ici 2030.
La Russie et le Burkina Faso renforcent leur coopération. Vendredi 13 octobre, un accord a été conclu entre les deux parties pour la création d’une centrale nucléaire russe dans le pays sahélien, où moins de 25% de la population a accès à l’électricité. Le Burkina Faso, qui est sous un régime militaire depuis 2022, recherche des partenaires diversifiés et a récemment développé des liens plus étroits avec Moscou. Son gouvernement a confirmé la signature de cet accord à l’occasion de la semaine russe de l’énergie.
Seulement 22,5 % de la population burkinabé avait accès à l’électricité à la fin de l’année 2020 (67,4 % en zone urbaine et 5,3 % en milieu rural), selon la Banque africaine de développement. Pour remédier à cette situation, le gouvernement s’est alors fixé pour objectif de doubler sa production d’électricité de manière substantielle d’ici à 2030. "Nous envisageons, si cela est possible, de construire des centrales nucléaires d’ici à 2030 pour résoudre le problème de notre déficit énergétique", a déclaré le ministre Boussim, cité par l’agence de presse russe TASS.
Après deuxième coup d’État de septembre 2022, le Burkina Faso a pris ses distances avec la France. En quête de nouveaux partenaires, ce pays d’Afrique de l’Ouest s’est alors tourné vers Moscou. Outre le projet de centrale nucléaire, Vladimir Poutine a annoncé la livraison gratuite de céréales à six pays africains, dont le Burkina Faso. Par ailleurs, leurs échanges se sont élargis à d’autres domaines comme le développement et la coopération militaire. Le capitaine Ibrahim Traoré, qui dirige actuellement le pays, a souligné que la majeure partie de l’équipement militaire de son pays provenait de Russie.