Face à la recrudescence de cas de mpox, la République démocratique du Congo (RDC) a officiellement lancé, avec quelques jours de retard, une campagne de vaccination. Gravement touché par cette épidémie, le pays met tout en œuvre pour protéger sa population malgré des défis logistiques.
Samedi 5 octobre, les premières doses de vaccin contre le mpox ont été administrées à Goma, dans l’est de la RDC. La campagne devait commencer mercredi, mais des retards dans la distribution ont compliqué les préparatifs. L’acheminement des doses à travers un pays aussi grand que la RDC, où les infrastructures sont limitées, est en effet un défi majeur. Les professionnels de santé ont été les premiers à recevoir les vaccins, cas il est important de protéger les personnes en première ligne face à cette crise sanitaire.
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Le mpox a particulièrement touché les enfants en RDC, où près de 70 % des décès enregistrés concernent des moins de cinq ans. Malgré ces statistiques alarmantes, la campagne de vaccination ne concerne que les adultes pour le moment. La RDC a reçu 265 000 doses, provenant de l’Union européenne et des États-Unis, fabriquées par le laboratoire danois Bavarian Nordic. Des discussions sont en cours avec le Japon pour obtenir un vaccin compatible avec les jeunes. "Vous pouvez imaginer que dans un pays de 100 millions d’habitants, ce n’est pas avec 265 000 doses qu’on résout le problème", selon le ministre de la Santé.
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Le ministre a souligné l’importance d’une aide accrue de la communauté internationale pour endiguer la propagation du mpox. En plus des vaccins, la RDC attend la livraison de tests diagnostiques pour améliorer le dépistage et le traitement rapide des cas. L’Organisation mondiale de la santé, quant à elle, a validé un test PCR permettant de détecter le virus à partir de lésions cutanées. Ce soutien international est important pour contenir l’épidémie, surtout face à la résurgence des cas dans le centre de l’Afrique et l’apparition d’un nouveau variant qui menace d’aggraver la situation.