Des problèmes techniques rencontrés sur le vaisseau devant embarquer les astronautes ont causé le retard du retour des astronautes sur la Lune à "mi-2027".
Le jeudi 5 décembre, la NASA a confirmé un nouveau report pour le retour des astronautes sur la Lune, désormais fixé à "mi-2027". La décision s’explique en grande partie par des problèmes techniques sur le vaisseau spatial Orion, conçu pour transporter l’équipage. Bill Nelson, administrateur de l’agence spatiale américaine, a insisté sur l’importance de la sécurité des astronautes. "Nous ne lancerons rien tant que nous ne serons pas totalement prêts.", a-t-il assuré sur les propos repris par BFMTV. Ce report intervient dans un contexte politique particulier, marqué par un possible retour de Donald Trump à la Maison Blanche, ce qui pourrait influencer les projets spatiaux américains. Bill Nelson a toutefois souligné que cette échéance précédera les ambitions de la Chine, qui prévoit une mission habitée sur la Lune à l’horizon 2030.
Depuis son lancement en 2017, le programme Artémis vise à établir une présence humaine durable sur la Lune et à préparer les futures explorations martiennes. Après une phase inaugurale réussie en 2022 avec la mission Artémis 1, qui a testé le vaisseau Orion sans équipage, des problèmes imprévus sont survenus. Le bouclier thermique d’Orion s’est dégradé au-delà des attentes, entraînant le report des missions suivantes. "Nous avons reproduit le problème au sol et identifié la cause. Cela nous permettra de corriger les défauts pour les missions à venir", a expliqué Bill Nelson.
Artémis 2, une étape essentielle avant l’alunissage, prévoit un vol autour de la Lune sans atterrissage. Initialement programmée pour septembre 2025, cette mission est désormais repoussée à avril 2026. En plus des ajustements nécessaires sur Orion, la NASA attend également les avancées de SpaceX pour développer une version opérationnelle de la méga fusée Starship, destinée à servir d’atterrisseur lunaire. Par ailleurs, les combinaisons spatiales, développées par Axiom, ne sont toujours pas prêtes. La récente nomination de Jared Isaacman, milliardaire et astronaute privé, à la tête de la NASA pourrait redéfinir les priorités de l’agence. Les experts s’interrogent sur l’avenir des coûteuses fusées actuellement utilisées pour Artémis et sur une éventuelle réorientation des efforts vers l’exploration martienne.
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