Des dizaines de personnes ont perdu la vie dimanche à N’Zérékoré (sud de la Guinée), à la suite d’une bousculade lors d’un match de football. Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national, et une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur ce drame.
Dimanche 1er décembre, lors de la finale d’un tournoi de football organisé en l’honneur du président de la transition de la Guinée, un drame s’est produit à N’Zérékoré. Des affrontements ont éclaté entre les supporters et les forces de l’ordre, provoquant une panique générale. Les autorités ont fait état de 56 morts, mais des sources au sein des services hospitaliers ont évoqué un nombre de victimes bien plus élevé, selon nos confrères de la RFI.
A la suite de ce drame, le gouvernement guinéen a déclaré trois jours de deuil national. Accompagné du porte-parole de la présidence, le Premier ministre, Bah Oury, s’est rendu à N’Zérékoré pour exprimer sa solidarité avec les familles des victimes.
Des vidéos circulant sur le web montrent l’ampleur de la panique. Spectateurs piétinés, tentatives désespérées d’escalader des murs sous un nuage de gaz lacrymogènes. Mamadou Adama Diallo, directeur de Radio Zaly, a raconté avec émotion ce qui s’est passé. Des jets de pierres auraient déclenché une violente riposte des forces de l’ordre. Dans la panique, la foule se serait précipitée vers l’entrée du stade, provoquant une bousculade. Plusieurs personnes, dont des femmes et des enfants, seraient tombées. Certaines ont perdu la vie sur place, tandis que d’autres sont décédées à l’hôpital.
C’était "catastrophique", a-t-il conclu. Des familles entières sont en deuil, et certaines personnes continuent de chercher leurs proches disparus.