Même si les succès militaires sont flagrants dans la lutte contre Boko Haram, l’organisme international estime que l’éradication du groupe terroriste ne se fera pas de sitôt. La vigilance serait donc de mise, surtout au Nigéria.
La résistance de Boko Haram dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest est tenace. D’après les estimations faites par le représentant spécial de l’ONU dans la région, il faudra des années avant de pouvoir éradiquer totalement cette faction qui a prêté allégeance à l’État islamique. "Boko Haram a prouvé qu’il était un groupe résistant... Je pense qu’il faudra du temps pour totalement l’éliminer", a précisé Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
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D’après les constatations faites par le porte-parole onusien, le groupe fait actuellement partie du réseau international du terrorisme. Ces déclarations sur Boko Haram ont été dites en marge d’un sommet régional du lac Tchad à Maiduguri. Cette capitale de l’État de Borno au Nigéria est le point de source des extrémistes islamiques. Lors de ce sommet, les dirigeants du Niger, Cameroun, Tchad et le Nigéria se sont réunis pour discuter de coopération régionale. L’objectif est la stabilisation et la consolidation de la paix dans ces quatre pays chevauchant le lac et l’amener au développement durable.
Pour rappel, les militaires de ces quatre États ont créé une coalition depuis 2015. Elles ont été regroupées dans une Force multinationale mixte (FMM) pour combattre Boko Haram. Si le gouvernement nigérian avait affirmé la fin de la guerre contre le groupe terroriste, les djihadistes continuent pourtant de perpétrer des attentats terroristes. Pour M. Chambas, la faction aurait toujours le contrôle de certains territoires des États de Yobe et Borno (nord-est). "Tant qu’ils (les djihadistes) ne sont pas totalement vaincus, ils sont évidemment présents dans certaines zones", a relevé le représentant de l’ONU. Par ce fait, il appelle donc à la vigilance pour éviter une nouvelle expansion de Boko Haram.
Source : Le Figaro, TV5 Monde