Lors de la Conférence annuelle des ambassadeurs, Emmanuel Macron a critiqué le manque de reconnaissance des dirigeants africains pour l’intervention française contre le terrorisme. Ces déclarations, couplées à l’annonce d’une réorganisation militaire en Afrique, ont suscité l’indignation du Tchad, dénonçant une "attitude méprisante".
Lors de la Conférence annuelle des ambassadeurs, Emmanuel Macron a tenu des propos sur l’intervention française en Afrique depuis 2013, critiquant le manque de reconnaissance des dirigeants africains. Ces déclarations ont été jugées offensantes par le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, qui a dénoncé une "attitude méprisante" envers l’Afrique. Dans une déclaration télévisée, il a insisté sur la nécessité de respecter les peuples africains, tout en rappelant le rôle crucial des soldats africains durant les deux guerres mondiales. Mr Koulamallah estime que ces sacrifices, essentiels à l’histoire commune, n’ont jamais été pleinement valorisés par la France, comme le rapporte TF1Info.
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Pendant dix ans, la France a mené des opérations militaires au Sahel contre les djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Les interventions ’Serval’ et ’Barkhane’ ont coûté la vie à 58 soldats français. Entre 2022 et 2023, les troupes françaises ont été contraintes de quitter le Mali, le Burkina Faso et le Niger, après des coups d’État dans ces pays et du rapprochement des nouvelles juntes militaires avec la Russie. Fin décembre, un premier contingent a quitté le Tchad, suivi d’une réorganisation militaire globale. Emmanuel Macron a défendu sa stratégie, dénonçant les résistances liées à des intérêts anciens et incompris.
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