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Ces deux dernières années au Kenya, au moins 150 personnes accusées de sorcellerie ont été tuées. La majorité d’entre elles sont des femmes âgées.
La chasse aux sorcières a tué au moins 150 personnes en deux ans au Kenya. Selon France 24, des ONG indiquent que ces meurtres sont, pour la plupart, liés à des affaires d’héritage ou à des présumés vols de terre. Ces organisations alertent le gouvernement pour qu’il trouve une solution à ce fléau.
Le 17 octobre dernier, accusées de sorcellerie, quatre femmes âgées de 57 à 83 ans, ont été lynchées par une foule de villageois dans le comté de Kisii, dans le sud-ouest du Kenya. Ces femmes auraient "ensorcelé" un adolescent. "En quelques minutes, elles ont été brûlées jusqu’à être méconnaissables, leurs maisons ont été réduites en cendres et du bétail appartenant à l’une d’entre elles a été vendu", selon le média The Standard, rapporte le site courrierinternational.com.
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Dans un premier compte rendu, le média kenyan déplorait que ce quadruple meurtre ne représente qu’une "statistique" venant s’ajouter au nombre croissant de femmes âgées qui sont victimes de la justice populaire suite à des accusations de ‘magie noire’.
Patrick Muriir, commissaire adjoint du sous-comté de Manari, a déclaré : "nous ne pouvons pas avoir une société qui croit en la sorcellerie et la justice populaire". Il a continué que "personne n’a le droit d’accuser quelqu’un d’autre d’être une sorcière".
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