Les forces de l’ordre continuent d’exhumer les corps des victimes d’une secte qui prônait le jeûne jusqu’à la mort au Kenya.
Mercredi 26 avril, 8 nouveaux corps ont été exhumés dans la forêt de Shakahola (est du Kenya) portant à 98 le nombre de fidèles décédés en raison du jeûne jusqu’à la mort au sein d’une secte. "Nous avons eu beaucoup de difficultés aujourd’hui avec la pluie, mais au final, nous avons eu huit corps sortis", a affirmé la police. La veille, les recherches ont été interrompues pour mener des autopsies et désengorger les morgues. "Nous continuerons les opérations demain", a affirmé une source policière, selon 20 Minutes.
La révélation de ce "massacre de la forêt de Shakahola" a provoqué la stupeur au Kenya. Trois sources proches de l’enquête ont confié que la police découvre chaque jour l’ampleur de ce massacre dans lequel figurent une majorité d’enfants. Selon Hussein Khalid, directeur de l’ONG Haki Africa, le pasteur autoproclamé Paul Mackenzie Nthenge a préconisé d’affamer les enfants en premier, puis les femmes et enfin les hommes avant la fin du monde qui devait venir en juin.
Durant les opérations, 39 personnes ont été retrouvées vivantes dans la vaste zone de 325 hectares quadrillée par les enquêteurs, selon la préfète de la région Rhoda Onyancha. Le pasteur autoproclamé de l’Eglise internationale de la bonne nouvelle s’est rendu à la police le 14 avril. Il se trouve actuellement en détention et doit comparaître devant un tribunal le 2 mai. Au total, 22 personnes ont été placées en détention dans cette affaire.