Une enquête minutieuse est menée par la police au Kenya après la mort de plusieurs dizaines de membres de l’Église internationale de Bonne Nouvelle qui pratiquaient le jeûne extrême à des fins religieuses.
Comme le rapporte Tv5 Monde dans son édition de ce mardi 25 avril, 16 nouveaux corps ont été retrouvés dans la forêt de Shakahola, dans l’est du Kenya. Il s’agit des membres d’une secte prônant un jeûne extrême à des fins religieuses. Avec cette découverte macabre, le bilan encore provisoire de ce drame a été porté à 89 morts, dont des enfants. "Nous ne savons pas combien de fosses communes, combien de corps nous allons découvrir", a déclaré le ministre de l’Intérieur Kithure Kindiki, en visite sur place en début d’après-midi. Il a annoncé la découverte de six nouveaux corps après une dizaine plus tôt dans la matinée. Les recherches se poursuivent encore sur le site désormais baptisé le "massacre de la forêt de Shakahola".
La police a ouvert une enquête sur cette tragédie ayant causé la mort de membres de l’Église internationale de Bonne Nouvelle au Kenya. Depuis plusieurs jours, des enquêteurs retournent la terre rouge d’une vaste zone de "bush" de 325 hectares située non loin de la ville côtière de Malindi qui pourrait abriter des dizaines de fosses communes. De son côté, Kithure Kindiki a évoqué la possibilité d’engager des poursuites pour "terrorisme" contre Paul Mackenzie Nthenge, le "pasteur" autoproclamé de ce groupe qui prônait le jeûne pour rencontrer Jésus. Le président kenyan William Ruto a, quant à lui, qualifié ce scandale de "terroriste". Il a promis des mesures sévères contre ceux "qui veulent utiliser la religion pour faire avancer une idéologie louche et inacceptable".
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