A quelques jours de l’anniversaire de l’assassinat du général iranien, Qassem Soleimani par les Etats-Unis, l’ambassade américaine en Irak a été la cible d’une attaque.
L’ambassade des Etats-Unis à Bagdad (Irak), a été visée par des tirs de roquettes, dimanche 20 décembre. Cette attaque a eu lieu peu de temps avant le premier anniversaire de l’assassinat du général iranien, Qassem Soleimani par Washington dans la capitale irakienne, note Le Figaro.
Des journalistes de l’Agence France Presse ont indiqué entendre au moins 5 explosions, suivies de sifflements, dans l’est de Bagdad. Ils ont par la suite, entendus une série de tirs rapides assourdissants, et ont vu aussi des fumées de fusées rouges dans le ciel nocturne. Ces dernières ont indiqué que le système de défense antiroquette C-RAM de l’ambassade avait été activé.
Selon une source de sécurité, au moins 3 roquettes ont atterri près de la mission diplomatique américaine dans la Zone verte sous haute sécurité. Quant aux 2 autres, ils ont touché des quartiers résidentiels distincts. Cette attaque a provoqué des dégâts matériels, mais elle n’a fait aucune victime, d’après un communiqué des forces de sécurité irakiennes.
En octobre, une trêve, mettant fin à une année d’attaques contre des installations étrangères à travers l’Irak, a été instaurée avec des factions irakiennes pro-Iran. Pourtant, trois attaques ont été jusqu’ici perpétrées, rapporte Le Figaro.
Le 17 novembre dernier, des roquettes visant l’ambassade américaine, ont touché des quartiers de Bagdad, faisant un mort. Près d’un mois après, deux convois logistiques pour la coalition internationale menée par Washington, ont été visés par des bombes placées en bord de route, le 10 décembre. Des groupes qualifiés de faux-nez de factions irakiennes pro-Iran, ont revendiqué ces attaques.
Quelques semaines avant le premier anniversaire de l’attaque de drone américain, le 3 janvier 2019, de fortes tensions sont ressenties. A l’Agence France Presse, des responsables irakiens ont indiqué, plus tôt en décembre, que pour des raisons de sécurité, la chancellerie américaine a déjà partiellement retiré une partie de son personnel.
De son côté, le général Frank McKenzie, chef des forces américaines au Moyen-Orient, a annoncé que les Etats-Unis sont "prêts à réagir" si l’Iran attaque pour marquer ce premier anniversaire. "Nous sommes prêts à nous défendre et à défendre nos amis et nos alliés dans la région, et nous sommes prêts à réagir si nécessaire", a-t-il précisé à quelques journalistes.
A l’AFP, les autorités irakiennes et occidentales ont pourtant indiqué que l’Iran cherche à maintenir le calme avant le départ du président américain Donald Trump de la Maison Blanche le mois prochain.
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