Le gouvernement guinéen a rapporté le jeudi 21 décembre que l’explosion et l’incendie survenus dans la nuit du dimanche au lundi, au principal dépôt d’hydrocarbures de Conakry, ont entraîné la perte d’au moins 23 vies et causé des blessures à 241 personnes.
Le gouvernement a annoncé que le bilan de l’explosion et de l’incendie survenus lundi dernier au principal dépôt de carburant en Guinée s’élevait désormais à 23 décès et 241 blessés. Parallèlement, à Conakry, des affrontements ont éclaté entre les forces de sécurité et des groupes de jeunes manifestant contre la pénurie d’essence dans les stations-service. "De nombreuses déclarations font état d’un nombre important de disparus. Des investigations sont en cours pour les élucider", a ajouté un communiqué du gouvernement, rapportent les médias français comme Ouest-France.
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D’après le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright, qui s’est entretenu avec RFI, le procureur de la République a lancé des enquêtes judiciaires à l’encontre de personnes non identifiées (X) pour incendie volontaire. En outre, des investigations sont également en cours pour des chefs d’accusation tels que destruction, homicide, ainsi que coups et blessures volontaires. Le colonel Mamadi Doumbouya, chef des militaires au pouvoir en Guinée, a déclaré un deuil national de trois jours en hommage aux victimes.
À Conakry, la pénurie d’essence a engendré des affrontements entre les forces de sécurité et des jeunes réclamant du carburant. Des manifestations sporadiques ont impliqué des jeunes barricadant les routes, affrontant la police qui a riposté avec des gaz lacrymogènes. Les quartiers de Sonfonia, Wanindara, Kagbelen, Koloma et Hamdallaye ont été le théâtre de barricades, de renversements de poubelles et de pneus enflammés. Principalement constitués de conducteurs de moto-taxi, les manifestants demandent la réouverture de toutes les stations-service.
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