L’Afrique ne sera pas épargnée par l’impact de la guerre en cours en Ukraine.
Pour rappel, la Russie et l’Ukraine constituent deux grands pays producteurs de blé, de céréales et d’engrais. "La Russie fournit environ 10% du blé mondial, tandis que l’Ukraine en produit 4%. Collectivement, cela représente presque la totalité de la production de blé de l’Union européenne", rappelle le quotidien dakarois 24 Heures. De leur côté, les pays d’Afrique importent du blé et de l’huile de tournesol notamment en provenance de la Russie.
A cause de la guerre en cours en Ukraine envahie par les forces russes depuis le 24 février dernier, une interruption des échanges commerciaux dans cette importante région de production céréalière de la mer Noire "contribuerait à faire grimper à l’international les prix des produits agricoles de base, avec des répercussions négatives potentielles sur les prix des denrées alimentaires dans le monde (et notamment en Afrique)", analyse 24 Heures, cité par RFI.
Par ailleurs, quelques jours à peine après le lancement de l’opération militaire en Ukraine par Vladimir Poutine, une hausse des prix des matières premières était déjà "visible". Le quotidien dakarois a alors déduit que : "(…) Cette situation est donc préoccupante pour le continent africain, grand importateur de blé et d’huile de tournesol. Qui plus est, des inquiétudes liées à la sécheresse sont exprimées dans certaines régions du continent".
De son côté, le journal burkinabé Aujourd’hui à Ouagadougou fait allusion au "spectre de la famine" qui rode en Afrique de l’Ouest. "Une dure disette menace l’Afrique, notamment dans sa partie sahélienne", met en garde le quotidien. Les estimations de la CEDEAO font état de 28 millions d’âmes qui pourraient être les victimes collatérales de la guerre Russie-Ukraine avec un risque de pénurie alimentaire.
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