Le président de la République, Emmanuel Macron, l’a reconnu mardi 2 mars, selon l’Elysée. A l’époque, le meurtre avait été maquillé en suicide.
A. Boumendjel était un avocat et un militant politique en Algérie. Engagé contre le colonialisme et pour l’indépendance du pays, il avait intégré le Front de libération nationale en 1955. Arrêté le 9 février 1957, pendant la Bataille d’Alger, il est décédé en mars. Ce militant aurait été jeté du sixième étage d’un immeuble afin de maquiller sa mort en suicide.
Le président Emmanuel Macron a reconnu l’assassinat d’Ali Boumendjel durant la Bataille d’Alger. D’après l’Elysée, il l’aurait lui-même annoncé aux petits-enfants du dirigeant nationaliste en les recevant mardi 2 mars.
"Au cœur de la Bataille d’Alger, il fut arrêté par l’armée française, placé au secret, torturé, puis assassiné le 23 mars 1957", selon l’Elysée dans un communiqué. L’ancien responsable des services de renseignement à Alger, "Paul Aussaresses, avoua lui-même avoir ordonné à l’un de ses subordonnés de le tuer et de maquiller le crime en suicide", a ajouté la présidence française.
Cette reconnaissance au nom de la France fait partie des gestes d’apaisement recommandés par l’historien Benjamin Stora dans son rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Cela permettrait de résoudre les tensions autour de la mémoire de ce conflit.