L’attaque a ciblé un autocar qui transportait principalement des femmes se rendant au marché.
Comme l’a annoncé un responsable local, neuf personnes ont tragiquement perdu la vie dans une attaque visant un autocar perpétrée par des hommes armés dans le nord du Ghana. Cette région est affectée par des violences ethniques et les affrontements liés aux militants islamistes au Burkina Faso voisin. L’autocar, principalement transportant des femmes se rendant au marché, a été attaqué jeudi matin et était escorté par la police en raison des tensions dans le district de Pusiga, près de la zone hautement instable de Bawku, située dans la région du Nord-Est.
La région de Bawku est secouée par des conflits entre chefferies communautaires, qui dégénèrent fréquemment en violences. De plus, elle est menacée par l’extentions des actions violences menées par les groupes djihadistes qui sévissent au Burkina Faso voisin. Zubeiru Abdulai, chef du district de Pusiga, a rapporté à l’AFP que neuf personnes avaient perdu la vie par balles lorsque leur autocar est tombé dans une embuscade près d’une forêt, près de la frontière avec le Togo. "La police mène actuellement une enquête et il m’est difficile de fournir la raison de cette attaque", a-t-il ajouté, rapporte le site Lefigaro.fr.
En avril, le Ghana avait déployé un millier de soldats dans la zone pour tenter de maintenir le calme. Les États-Unis et d’autres pays occidentaux surveillent attentivement la situation au Ghana et dans ses pays voisins d’Afrique de l’Ouest tels que le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire, prêts à les soutenir face à la menace djihadiste. Jusqu’à présent, le Ghana avait été épargné des violences directes attribuées aux jihadistes, contrairement au Togo, au Bénin ou à la Côte d’Ivoire.