L’armée a renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier au Gabon. Le Premier ministre de transition Raymond Ndong Sima a annoncé un délai de 24 mois avant les élections libres dans le pays.
Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, a été renversé par l’armée quelques instants après la proclamation de sa réélection à la tête du Gabon le 30 août dernier. Le général Brice Oligui Nguema, proclamé président de la transition, a promis aussitôt de rendre le pouvoir aux civils par des élections sans avoir précisé la durée de cette période.
Raymond Ndong Sima, civil nommé Premier ministre par les militaires, s’est exprimé sur ce sujet à la presse française. "Il est bon de partir sur un objectif raisonnable en disant : nous avons le souhait de voir le processus aboutir en 24 mois pour qu’on puisse revenir à des élections", a-t-il annoncé. Toutefois, il a tenu à souligner que ce délai pourrait être "légèrement supérieur ou inférieur", rapporte Le Parisien.
Tous les chefs de corps de l’armée et de la police se sont rassemblés derrière le général Oligui Nguema et le coup d’Etat au Gabon a été effectué sans effusion de sang. De plus, les militaires putschistes jouissent du soutien d’une très grande majorité de la population et de l’opposition. Ils ont par ailleurs assuré avoir agi pour "préserver des vies humaines après une élection frauduleuse, mais aussi pour mettre fin à la mauvaise gouvernance et la corruption du clan Bongo".
Après sa nomination, Raymond Ndong Sima a annoncé la composition de son gouvernement avec d’anciens ministres du président déchu, des membres de l’ex-opposition et des personnalités de la société civile.
Les militaires ont mis en place la charte de transition interdisant aux membres du gouvernement provisoire de se présenter aux prochaines élections, mais elle n’exclut pas explicitement que le général Oligui Nguema puisse briguer la présidence. Ce dernier a également promis une nouvelle Constitution qui sera adoptée par référendum et un nouveau code électoral, avec la participation de "toutes les forces vives de la Nation".
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