Ahmed Husein était parmi les journalistes infiltrés qui enquêtait sur un scandale de corruption et de matchs truqués dans le football africain.
Un policier a confié anonymement à la presse française que le journaliste avait reçu des balles au niveau de la poitrine et au cou. La victime était au volant de sa voiture quand des hommes, encore non identifiés, ont ouvert le feu. Récemment, Ahmed Husein, 34 ans, avait porté plainte après qu’un député du parti au pouvoir ait diffusé sa photo à la télévision nationale du Ghana. L’élu promettait une récompense à celui qui le violenterait.
Le célèbre journaliste Anas Aremeyaw Anas a fait part de sa tristesse sur Twitter : "Triste nouvelle, mais nous ne serons pas réduits au silence. Repose en paix, Ahmed".
Cet acte a été condamné par la Commission nationale des médias, et appelle les autorités à mener une investigation approfondie. "Il est dans l’intérêt de la nation d’arrêter les auteurs de ce crime", a lâché Yaw Boadu Ayeboafo, président de la commission.
Au mois de juin 2018, un documentaire explosif intitulé ’Number 12’ a piégé plusieurs arbitres africains et des responsables de la Fédération ghanéenne, dont son président, qui corrompaient les officiels. Conséquence : plus de 50 arbitres du continent ont été suspendus par la Confédération africaine de football (CAF).
Kwesi Nyantakyi, le président de la fédération ghanéenne lui-même, avait été filmé avec des ’investisseurs’ potentiels qui étaient en réalité des journalistes. Il promettait alors des contrats très ’intéressants’ à ces faux-investisseurs. L’homme d’affaires déchu a préféré démissionner après une suspension de 3 mois par la FIFA.
>> Notre dossier Afrique