Le père de Sébastien Raoult, un Français de 21 ans recherché par les autorités américaines et incarcéré au Maroc, a lancé un appel au gouvernement français pour empêcher l’extradition de son fils vers les Etats-Unis.
Recherché par les autorités américaines pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité, Sébastien Raoult, un Français de 21 ans, est détenu à Rabat au Maroc. Dans une interview relayée par 20 Minutes, le père de l’étudiant en informatique a lancé un appel au gouvernement français ce lundi pour empêcher le transfert de son fils vers les Etats-Unis. "Je demande à la Première ministre qu’elle prenne contact avec les Américains pour qu’ils arrêtent leurs poursuites en Amérique, de manière que mon fils puisse être jugé en France et prouver son innocence", a lâché Paul Raoult, 63 ans, qui dénonce un "déni de justice".
Paul Raoult estime que son fils n’a pas bénéficié de la protection judiciaire de la France et les autorités françaises n’ont pas appliqué le principe de compétence, a-t-il déploré. Le sexagénaire a alors appelé le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à sortir de "son mutisme". Il espère que Sébastien Raoult puisse retourner en France où il pourra être jugé, car il n’a pas l’intention d’échapper à la justice. De son côté, l’avocat du jeune Français Me Philippe Ohayon, a également demandé l’intervention du garde des Sceaux pour que son client ne soit pas extradé vers les Etats-Unis, mais vers la France.
D’après la police marocaine, Sébastien Raoult a été arrêté le 31 mai à l’aéroport de Rabat-Salé dans le cadre d’une affaire de cyberpiraterie contre des entreprises américaines. Le Français risquerait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis pour les faits qui lui sont imputés. Incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat, "il garde le moral" et "il a un bon mental", a confié son père qui peut discuter avec lui par téléphone environ une fois par semaine. "Ce qui lui est reproché, ce sont des faits qu’il aurait commis en France, et là ça commence à poser question", a précisé Paul Raoult.
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