L’importation de véhicules à essence ou diesel est désormais interdite en Éthiopie. Le pays vise à encourager sa population, la deuxième plus nombreuse d’Afrique, à adopter les voitures électriques.
Entrée en vigueur en janvier, cette mesure du ministère des Transports vise d’abord à économiser les devises étrangères. Selon Yizengaw Yitayih dans une interview accordée au journal Le Monde, expert ministériel, l’Éthiopie dépense chaque année plusieurs milliards pour importer de l’essence. La transition écologique est également un objectif clé du Premier ministre Abiy Ahmed, qui a déjà lancé des initiatives comme la construction du plus grand barrage hydraulique d’Afrique et la plantation de milliards d’arbres.
Cependant, l’analyste éthiopien Samson Berhane juge cette décision précipitée, évoquant un manque d’infrastructures. Avec peu de bornes de recharge et de garages spécialisés, de nombreux automobilistes doivent recharger leurs véhicules à domicile malgré les fréquentes coupures de courant, relaie 20 Minutes.
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Malgré les efforts pour importer des véhicules électriques, la plupart des consommateurs éthiopiens continuent de choisir des voitures à essence, ce qui conduit à des stocks non écoulés, selon un expert financier éthiopien. Le gouvernement vise à avoir 440 000 véhicules en circulation d’ici 2030.
Cependant, cette interdiction pourrait être révisée dans le cadre des discussions pour l’adhésion de l’Éthiopie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Si l’Éthiopie rejoint l’OMC comme prévu d’ici 2026, elle devra adapter sa législation pour se conformer aux normes de concurrence internationales.
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