Illustration - Sophie Garcia/AP/SIPA
Jeudi 26 mai, les autorités du Burkina Faso ont indiqué qu’une cinquantaine de civils ont trouvé la mort après une attaque menée contre la commune de Madjoari, dans l’est du pays. Ces attaques sont attribuées à des djihadistes armés.
"Des habitants de Madjoari", localité placée sous blocus djihadiste et qui essayaient de s’en défaire, "ont été pris pour cible" à proximité d’un pont "par des individus armés non identifiés", a fait savoir le gouverneur de la région de l’Est dans un communiqué relayé par les médias français comme BFMTV. "Le bilan provisoire" fait état d’une cinquantaine de morts.
À l’instar des communes du nord et de l’est du Burkina, celle de Madjoari a été mise sous blocus par les djihadistes. Sans ravitaillement, ses habitants commencent à fuir… Selon l’un d’eux, ce sont "ces populations qui ont été interceptées et exécutées par les terroristes", soulignant que "toutes les victimes sont des hommes".
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De son côté, le gouverneur de la région de l’Est, a tenu à assurer que "des actions de sécurisation sont en cours afin de ramener la quiétude". Cette nouvelle attaque fait suite à plusieurs autres, toujours à Madjoari, contre des militaires et des civils. Le 19 mai dernier, le détachement militaire y a été ciblé. Bilan : 11 soldats morts et 20 autres blessés. Moins d’une semaine avant, une attaque visant des civils avait fait 17 morts et 7 blessés.
Le nord et l’est du Burkina Faso subissent des attaques djihadistes depuis 2015, commises par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à Daesh. Depuis, plus de 2 000 personnes sont mortes, et 1,8 million déplacées.
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