Cinq ans après la fin de la précédente épidémie, la Guinée est de nouveau confrontée à une "situation d’épidémie" de fièvre hémorragique Ebola. Sept cas de la malade ont été détectés ces derniers jours dans le sud-est du pays, dont trois mortels.
Identifié pour la première fois en 1976 au Zaïre, l’actuelle République démocratique du Congo (RDC), le virus Ebola fait son retour en Guinée, cinq ans après la fin de la précédente épidémie. Selon les derniers chiffres communiqués par le patron de l’agence sanitaire guinéenne, Sakoba Keïta, sept cas, dont trois mortels ont été recensés dans le pays ces derniers jours. Face à la "situation d’épidémie" dans laquelle se trouve le pays, une réunion d’urgence s’est tenue dimanche avec la participation de l’OMS et des autorités sanitaires guinéennes, rapporte 20 Minutes.
Le virus Ebola, provoquant une fièvre brutale, des maux de tête, des vomissements et diarrhées, n’a aucun traitement curatif. En revanche, deux vaccins expérimentaux ont déjà été administrés en Afrique où l’épidémie a fait le plus de victimes. L’Organisation mondiale de la Santé va agir dans les plus brefs pour apporter son aide à la population guinéenne. "Nous allons déployer rapidement les capacités nécessaires pour appuyer la Guinée, qui a déjà une grande expérience", a déclaré le professeur Alfred George Ki-Zerbo représentant à Conakry de l’OMS à l’issue de la réunion. "L’OMS est alertée à tous les niveaux, au niveau du siège et en lien avec le fabriquant [de vaccins], pour que les doses nécessaires soient mises à disposition le plus rapidement possible pour aider à cette riposte", a-t-il renchéri.
Le bilan de l’épidémie d’Ebola qui s’est achevée en Afrique de l’Ouest en 2016 a fait plus de 11 300 victimes et environ 28 .600 cas recensés, dont plus de 99 % en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
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