Élections en RDC : prolongation après une journée chaotique

Le déroulement des élections générales de mercredi se prolonge jusqu’à jeudi en République démocratique du Congo en raison de problèmes logistiques ayant entravé l’ouverture de certains bureaux de vote. Selon l’opposition, ces difficultés ont transformé le scrutin en un état de "chaos total."

Félix Tshisekedi, président sortant de 60 ans, cherche à obtenir un second mandat pour diriger ce vaste pays d’Afrique centrale, riche en minerais, mais confronté à des défis socio-économiques. Mercredi, plus de 44 millions d’électeurs sur une population totale d’environ 100 millions d’habitants étaient conviés à élire leur président, ainsi que leurs députés nationaux et provinciaux, et leurs conseillers locaux.

Malgré la détermination du gouvernement à respecter le calendrier électoral, des problèmes logistiques ont conduit à des retards dans l’ouverture de certains bureaux de vote. Certains n’ont même pas ouvert en raison de retards dans la réception de leur matériel électoral. L’agacement s’est propagé parmi les files d’attente, entraînant des violences dans certaines régions. Selon des témoins, des agents électoraux ont été agressés et des centres de vote endommagés.

La Commission électorale a reconnu que le vote n’avait pas été complet. "Les bureaux qui n’ont pas du tout ouvert vont le faire jeudi", a déclaré le président de la Céni, Denis Kadima. De leur côté, les candidats de l’opposition exigent la réorganisation de ces élections jugées "ratées."

Le gouvernement a admis des retards dans l’ouverture de certains bureaux de vote. Il a toutefois salué la mobilisation du peuple congolais et la détermination de la Céni. Les principaux candidats de l’opposition, tels que Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ont dénoncé des "irrégularités." Ils appellent leurs partisans à une surveillance étroite du processus de dépouillement et de l’affichage des résultats.

Source : Ledevoir.com