Une employée de la faculté au Caire a eu le malheur de décliner la proposition de mariage d’un collègue. Ce dernier lui tire dessus et elle décède.
Le ministère de l’Intérieur en Egypte a révélé un cas de féminicide, ce mercredi 27 septembre. Un homme qui travaille à l’université de Caire, a proposé à une de ses collègues de se marier avec lui. La jeune femme refuse et il la tue. D’après le communiqué de la police, l’amoureux éconduit l’a tué par arme à feux. « Un salarié de l’une des facultés de l’université du Caire » a « tiré des coups de feu » sur une de ses collègues, « causant sa mort » précise les forces de l’ordre égyptiennes.
Les policiers ont attrapé le mis en cause à Marsa Matrouh, une ville située à 450 kilomètres à l’ouest du Caire. Le suspect se suicide « en se tirant dessus avec la même arme » avec laquelle il s’est servi pour assassiner la victime. Selon le journal d’État Al-Ahram, la jeune femme se nommait Nourhane et l’assaillant s’appelait Ahmed. L’homme avait des antécédents, il a déjà été appréhendé par la police pour avoir brûlé la voiture de sa collègue, cinq avant et il l’avait harcelé par SMS, selon le média.
Les meurtres dans ce genre ne sont pas rares en Egypte. Très récemment, la presse a dévoilé l’homicide d’une femme par son ex-amoureux. Elle s’est fait tuer en sortant du travail, dans l’est du Caire. D’après les chiffres de l’ONG Idrak, 301 ont été assassinées durant l’année 2022. Au mois de juin 2023, un jeune homme qui a assassiné une étudiante qui a repoussé ses avances, a écopé d’une condamnation à mort. Au même moment, la justice communique sur la mort d’une animatrice de télévision tuée par son époux qui officie comme juge. Le magistrat a été condamné pour la prison à vie.
Des voix s’élèvent sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce triste phénomène. « Combien de temps les femmes vont-elles devoir payer de leur vie le fait de dire non ? », se demande l’organisation éducative Speak Up.