Un tribunal égyptien a prolongé la détention de trois TikTokeurs et d’un militant de la cause ouvrière. Ils sont accusés de "terrorisme". Peu de détails ont filtré sur l’affaire.
"On ne sait donc pas clairement pourquoi Mohammed Hossameddine, Basma Higazi et Ahmed Tareq ont été arrêtés" en janvier, chez eux, déclare l’avocat Me Nabeh Elganadi. Les trois TikTokeurs, qui cumulent ensemble plus d’un million d’abonnés, resteront derrière les barreaux 15 jours de plus pour "appartenance à une organisation terroriste", "financement du terrorisme", "mauvais usage des réseaux sociaux", et "diffusion de fausses informations". Comme le notent Le Figaro et d’autres médias français, ces accusations sont régulièrement sorties par le gouvernement égyptien contre les opposants ou les militants locaux.
Le quatrième détenu, Mohammed Hachem, militant de la cause ouvrière, "n’a aucune relation avec les trois autres", et avait été arrêté plus tôt en janvier, selon Me Elganadi. Alors que sa libération a été ordonnée, "il a ensuite été convoqué devant la Cour de sûreté de l’État", et s’est retrouvé dans la même affaire que celle des trois TikTokeurs.
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Selon les avocats des droits humains, ces dernières années, le nombre de procès pour des publications sur Internet a haussé ces dernières années en Égypte. En 2022, quatre Tiktokeurs avaient été interpellés pour une chanson humoristique sur l’inflation au pays, en pleine crise.
L’Égypte est le pays arabe le plus peuplé avec quelque 104,5 millions d’habitants. D’après les défenseurs des droits humains, le pays recense plus de 60 000 prisonniers ’d’opinion’.
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