L’Egypte est désormais le pays arabe le plus peuplé au monde.
La presse française a constaté que le compteur électronique sur le bâtiment abritant l’agence égyptienne pour les statistiques (CAPMAS) est passé de 8 à 9 chiffres. Le général Khairat Barakat, patron du CAPMAS, affirme : "l’an dernier a été l’une des années les plus rapides à atteindre un million (de naissances)". Ce cap aurait été franchi en 216 jours en 2019.
Ces trois dernières décennies, le taux de natalité a explosé en Égypte avec en moyenne 1,5 millions de naissances chaque année. Il y a 30 ans, les Égyptiens étaient de 57 millions. "A part le problème physique de la densité de population, les problèmes sociaux se sont aggravés", déclare Heba El Laithy, professeure d’économie à l’Université du Caire. Selon la spécialiste, les "pauvres ont tendance à faire plus d’enfants à cause de l’idée selon laquelle ils s’en sortiront économiquement sur le long terme". Qui plus est, les enfants sont vus comme étant de futures sources de revenus pour les parents.
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En 2017, le président Abdel Fattah al-Sissi avait déclaré que la surpopulation et le terrorisme étaient les principales menaces pour ce pays. A l’époque, le nombre d’habitants recensés était de 95 millions. Et il y a quelques jours, le Premier ministre, Mostafa Madbouly, a fait part de son inquiétude : "la croissance de la population est le défi le plus grand de l’Etat (...) et cela affecte la sécurité nationale".
Comme dans la majorité des pays arabes, la population égyptienne est jeune avec 60 % des citoyens sont âgés de moins de 30 ans. De ce fait à cette occasion, l’Égypte devient désormais le troisième pays le plus peuplé d’Afrique après l’Ethiopie et le Nigeria.
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