Alors que la Constitution égyptienne limite à deux le nombre de mandats, le Parlement doit voter ce mardi 16 avril une révision constitutionnelle pour que le président en place y reste jusqu’en 2030.
Abdel Fattah al-Sissi est arrivé à la tête de l’Égypte en 2013, à la suite du renversement par l’armée de l’islamiste Mohamed Morsi. En 2018, le président en place a été réélu avec plus de 97 %. Ce mardi 16 avril, le Parlement égyptien doit voter pour lui permettre de prolonger sa présidence. Et pourtant, la Constitution limite le nombre de mandats à deux, de quatre ans chacun, précise Ouest-France.
Le changement portera sur l’article 140 relatif à l’extension du second mandat d’Abdel Fattah al-Sissi de quatre à six ans. En outre, il pourra encore se présenter à un troisième mandat de six ans, en 2024.
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La réélection d’Abdel Fattah al-Sissi en 2018 fait suite à une série d’arrestations d’opposants. En plus, il n’avait qu’un seul rival au scrutin.
Les ONG accusent l’homme fort de l’Égypte de "graves violations des droits humains". Le sexagénaire aurait été derrière des séries de disparitions, d’emprisonnement d’opposants, de torture ou encore de record d’exécutions capitales.
Pour leur part, les élus d’opposition parlementaire ont lancé un appel aux Égyptiens afin de rejeter cette révision. En effet, elle doit être soumise à un référendum populaire en cas d’adoption à la majorité des deux tiers au niveau du parlement.
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