Quelque 529 partisans du président déchu Mohamed Morsi ont été condamnés à mort par la justice égyptienne ce lundi 23 mars pour des exactions commises l’été dernier à al-Minya, au sud du Caire, en Egypte.
Le verdict de la justice égyptienne est tombé comme un couperet : 529 partisans de Mohamed Morsi, le président islamiste
destitué par l’armée en juillet dernier, ont été condamnés à la peine capitale pour des
violences perpétrées pendant l’été.
Le second volet de ce procès, ouvert samedi à al-Minya au sud du Caire, s’est soldé ce lundi par une série de condamnations lancées à l’encontre d’un demi-millier de personnes, dont seules 153 ont été placées en détention. Le reste a en revanche été condamné par contumace, étant en fuite probablement hors du pays, précise Libération. Une autre vague de 17 accusés ont par contre été lavés de tout soupçon, et donc acquittés.
Près de 700 autres personnes, dont le Guide suprême des Frères musulmans Mohammed Badie et autres hauts responsables de la confrérie, seront à leur tour appelés à comparaître mardi pour la même inculpation sur fond de la sanglante répression commise l’été dernier à al-Minya, à 250 kilomètres au sud de la capitale égyptienne.
Ce sont au total 1 200 personnes qui seront jugées dans le cadre de cette affaire. Europe 1 évoque un nombre record, car « c’est la première fois qu’autant de personnes sont jugées dans une seule affaire » en Egypte.
Ce procès expéditif se révèle être le plus important jamais orchestré dans ce pays depuis la destitution de Mohamed Morsi. Celui que Le Parisien présente comme le « seul chef d’Etat jamais élu démocratiquement » en Egypte avait lui-même été condamné à plusieurs peines de prison après son éviction.
Pour rappel, des scènes de violences survenues à la mi-août dans le gouvernorat d’al-Minya avaient été lourdes de conséquences : deux policiers avaient été tués et des biens publics et privés avaient été saccagés. Parallèlement, une intervention musclée menée au centre du Caire dans le but de disperser des rassemblements islamistes a tourné au bain de sang.