La propagation du virus d’Ebola n’est pas encore maîtrisée en RDC. Le décès d’un deuxième malade à Goma a provoqué ainsi la crainte dans les provinces voisines surtout à Bukavu.
La maladie d’Ebola continue de sévir en République du Congo. Un deuxième patient atteint du virus est décédé à Goma, la grande ville de l’est. Et mercredi 31 juillet, une troisième personne a été testée positive, rapporte la chaîne BFMTV.
À l’AFP, le nouveau responsable de la riposte contre l’épidémie, Jean-Jacques Muyembe a annoncé qu’après ce décès, toutes les mesures pour couper la chaîne de contamination sont déjà prises.
De son côté, le Dr Aruna Abedi, coordonnateur de la riposte contre Ebola dans la province du Nord-Kivu a apporté une explication. Il a indiqué que ce malade était arrivé au centre de traitement "au 11e jour de sa maladie, c’était vraiment sans espoir, car la maladie était déjà à un degré très avancé". Toutefois, cette situation suscite beaucoup d’inquiétude au sein de la population.
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Malgré toutes les mesures prises et une circonscription relative de la maladie, une crainte de propagation de l’Ebola s’installe en RDC. Et ce décès et la présence des malades dans la grande ville de Goma renforcent cette menace. D’autant plus que plusieurs bateaux relient chaque jour Goma et Bukavu où vivent près d’un million et demi d’habitants.
Et cette inquiétude s’est agrandie quand quinze personnes ont été mises en quarantaine dans la province voisine du Sud-Kivu où des cas suspects d’Ebola ont été recensés pour la première fois.
Par ailleurs, mercredi avant midi, cinq bateaux en provenance de Goma ont été immobilisés dans le port de Bukavu. Des membres du personnel médical accompagnés de représentants de la mairie se sont allés à la rencontre de ces bateaux pour un contrôle de manifestes.
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Face à toutes ces peurs, les autorités provinciales de Bukavu ont diffusé un communiqué. Elles ont ainsi annoncé qu’il n’y a pas de cas d’Ebola et il ne faut pas céder à la panique. "En attendant le contrôle qui s’effectue dans les bateaux qui viennent de Goma, il est nécessaire de se conformer aux normes hygiéniques", ont-elles réitéré.
En réplique, Jean-Chrysostome Kijana, président de la Société civile du Sud-Kivu a estimé que "la psychose qui gagne Bukavu est fondée au vu des échanges commerciaux entre Bukavu et Goma". Il a ainsi appellé les autorités à prendre les choses "au sérieux".
Jusqu’à présent, 1803 morts ont été recensés en RDC, selon les chiffres publiés par les autorités mercredi.
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