Un rapport de l’ONG Plan international a mis en avant la vulnérabilité des adolescentes. Mariages forcés, abusés ou privation d’école sont autant de manifestations de leur fragilité.
Le constat est alarmant. Les crises humanitaires affectent surtout les jeunes filles avec "14 fois plus de risque de mourir que les garçons en période de conflits". Tel est le contenu d’un rapport de l’ONG Plan international. L’organisation dédiée à la protection des enfants a présenté à l’assemblée générale de l’ONU les conclusions des enquêtes menées dans "trois régions particulièrement instables". Ces dernières concernent les adolescentes rohingyas dans un camp au Bangladesh, ainsi que dans le bassin du lac Tchad et au Soudan du Sud.
Entre violences et insécurité, mariages forcés et déscolarisation ou encore abus sexuels et esclavage, les adolescentes de ces trois régions sont souvent livrées à elles-mêmes. A cause du conflit au Soudan du Sud, 25% des jeunes filles ont voulu se suicider au moins une fois tandis que les 77% affirment ne pas avoir suffisamment mangé. L’ONG Plan international parle d’une "cruauté rampante" sans compter les niveaux de violence extrêmes contre les femmes et les enfants.
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Le quotidien des fillettes rohingyas en exil au Bangladesh, dans un camp à Cox’s Bazar est loin d’être meilleur. Près de 72% d’entre elles sont confrontées à la faim, aux coups et viols, mais aussi au kidnapping et à la prostitution forcée. Une fille de 13 à 15 ans sur cinq a été mariée de force, "2,5 fois plus que les garçons", pointe l’ONG citée par Europe1. Dans le bassin du lac Tchad, 30% des adolescentes ne se sentent pas en sécurité chez elle. En revanche, une jeune fille sur cinq a été victime d’agression physique contre une sur dix victimes d’agression sexuelle.