L’opposant algérien, Rachid Nekkaz a été arrêté et placé en garde à vue à Genève.
Après l’annonce de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat présidentiel, un soulèvement populaire sans précédent a été constaté en Algérie. L’opposant et homme d’affaires algérien Rachid Nekkaz est parmi ceux qui ont protesté contre cette décision. A plusieurs reprises, il a tenté d’être candidat à l’élection présidentielle en Algérie mais il a été toujours écarté, a rapporté Le Figaro.
Atteint d’un AVC, le président Abdelaziz Bouteflika a été admis à l’HUG ou Hôpitaux universitaires de Genève pour des examens médicaux le 24 février dernier.
Vendredi 8 mars en fin de matinée, Rachid Nekkaz avait organisé une manifestation avec des dizaines de ses partisans devant l’hôpital. "J’ai décidé de venir ici où est censé être hospitalisé le président Abdelaziz Bouteflika (...) alors que le monde entier et l’Algérie toute entière sait qu’il n’est plus de ce monde", a-t-il supposé. Il a aussi martelé que le peuple algérien ne veut plus être manipulé par un pouvoir mafieux qui utilise le nom du président pour rester au pouvoir. "Il y a 40 millions d’Algériens qui veulent savoir où est le président", a-t-il continué.
Malgré une interdiction, l’opposant algérien de 47 ans a réussi ainsi à pénétrer dans l’hôpital . Il a été tout de suite appréhendé par la police genevoise. Placé en garde à vue la nuit de vendredi à samedi, Rachid Nekkaz va être déféré devant un procureur à Genève pour "violation de domicile" ce samedi 9 mars.
La police a précisé qu’il est aussi détenu pour avoir fait fi l’interdiction qui lui a été signifiée d’entrer dans l’hôpital. Mais également de s’opposer à son expulsion de l’établissement.
Par ailleurs, la direction des HUG a déjà porté plainte contre l’opposant algérien, selon Joanna Matta, la porte-parole de la police genevoise à l’AFP.
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