L’impact de la pandémie de coronavirus risque réellement de fragiliser les habitants de l’Afrique de l’Ouest déjà confrontés à la faim et la sècheresse.
La situation est compliquée en Afrique de l’Ouest. Face à la pandémie de coronavirus, près de 50 millions de personnes sont menacées par la faim. Telle est la conséquence de la crise du coronavirus ajoutée aux problèmes de sécheresse et à l’insécurité dans la région, a mis en garde l’ONG Oxfam ce mardi 21 avril. Selon les estimations de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le nombre de personnes en crise alimentaire pourrait être multiplié par deux, voire plus en trois mois atteignant les 50 millions en août contre 17 millions en juin.
En ville comme en zones rurales, les populations ont du mal à accéder aux marchés alimentaires. De plus, elles sont confrontées à la hausse des prix et certaines denrées de base ne sont plus disponibles à cause des confinements ou couvre-feux mis en place à cause de l’épidémie de coronavirus, sans compter la fermeture des frontières et l’insécurité dans certaines zones, note l’ONG. En seulement quelques jours au Burkina Faso, "le sac de 100 kg de mil est passé de 16 000 à 19 000 francs CFA, et le litre d’huile pour la cuisine a presque doublé. Avec le virus en plus de l’insécurité, je me demande comment le mois de ramadan sera vécu cette année", a confié Amadou Hamadoun Dicko, président de l’Association pour la promotion de l’élevage au Sahel et en savane (Apess) cité par Franceinfo.
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