Moins connue que l’excision, cette coutume consiste à masser avec des objets chauffés les seins des jeunes camerounaises afin de freiner leur développement.
Dans quelques villages camerounais, les mères de famille brûlent les seins de leurs filles à partir de la puberté pour qu’ils ne se développent plus, mais surtout pour que les filles soient à l’abri des regards des hommes.
Veronica, âgée de 28 ans, a par exemple massé les seins de sa fille de 10 ans avec une pierre chaude pour les rapetisser.
"Ça va éviter à sa fille une grossesse précoce", a-t-elle précisé.
Winnie, une autre camerounaise, s’était fait brûler les seins à l’âge de 8 ans par sa grand-mère. Pour éviter la séance, elle avait pris la fuite dans les buissons. Mais, son propre oncle l’avait violée en venant la chercher. Plus tard, elle n’a pas pu allaiter son enfant en raison des séquelles physiques dues aux brûlures.
Cette pratique coutumière reste un sujet tabou dans le pays.
Environ 12% des jeunes filles ont été victimes du repassage des seins en 2012. C’était le cas de la militante féministe de 28 ans, Catherine Gisele Aba Fouda.
"À l’époque, c’était normal pour moi. C’était la tradition. Je n’aimais pas ma poitrine, je la voyais comme un problème dont je voulais qu’on me débarrasse", a-t-elle raconté.
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(Source : RTL)