La plupart des membres civils du gouvernement ont été arrêtés un mois après un coup d’Etat militaire raté au Soudan.
Dans la matinée de ce lundi 25 octobre, l’armée soudanaise a procédé à un coup d’Etat, un mois après un putsch raté, rapporte Le Parisien.
Des protestataires ont manifesté devant les quartiers généraux de l’armée, dans le centre de Khartoum (Soudan) vers 11 heures.
Le ministère de l’Information a annoncé que l’armée tirait "à balles réelles". Le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête des autorités de transition, a annoncé une heure plus tard dissoudre le gouvernement et le Conseil de souveraineté.
Dans un communiqué, publié sur Facebook, le ministère de l’Information a indiqué que des forces militaires ont procédé aux arrestations des membres civils du Conseil de souveraineté.
Le chef du gouvernement Abdallah Hamdok a été transporté en un lieu tenu secret après avoir refusé de faire une déclaration en faveur du coup d’Etat. Par ailleurs, quatre ministres ainsi que le gouverneur de la capitale ont été arrêtés. Après la dissolution du gouvernement, le général Abdel Fattah al-Burhane a décrété l’état d’urgence dans l’ensemble du pays tout en réitérant son attachement à la "transition vers un Etat civil".
La situation politique au Soudan suscite l’inquiétude de la communauté internationale. L’envoyé spécial des Etats-Unis pour la Corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman, a rapidement réagi le week-end dernier.
"Les Etats-Unis sont profondément alarmés par les informations faisant état d’une prise de contrôle militaire du gouvernement de transition", a-t-il souligné. Selon ses dires, cela serait contraire à la déclaration constitutionnelle et aux aspirations démocratiques du peuple soudanais et est tout à fait inacceptable. Ces manœuvres pourraient, à son avis, remettre en question les aides américaines au Soudan.
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