Le but de cette transition militaire de neuf mois au Niger est de pouvoir instaurer un système similaire à celui qui avait été en place au Nigeria à la fin des années 1990.
Le président nigérian, Bola Tinubu, qui dirige également la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a évoqué jeudi la possibilité d’une transition de neuf mois pour les militaires au pouvoir au Niger depuis le coup d’Etat fin juillet. Cette proposition vise à instaurer un système similaire à celui qui avait été en place au Nigeria à la fin des années 1990. Selon un communiqué de la présidence nigériane, « le président estime que cela pourrait se reproduire au Niger si les autorités militaires au Niger font preuve de sincérité ». Bola Tinubu a rappelé que le Nigeria avait rétabli un gouvernement civil en 1999 à l’issue d’une période de transition de neuf mois mise en place par le général Abdulsalami Abubakar, qui avait hérité du pouvoir militaire après la mort du général Sani Abacha.
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Abdulsalami Abubakar était arrivé au Niger le 19 août accompagné d’une délégation de la CEDEAO. Le même soir, le nouveau dirigeant de Niamey, le général Abdourahamane Tiani, avait annoncé une période de transition d’une durée maximale de trois ans. Dans la foulée, il avait mis en garde les pays étrangers contre toute intervention militaire éventuelle. De son côté, la CEDEAO avait déclaré qu’elle était prête à recourir à la force pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Par ailleurs, le président nigérian a prévenu jeudi que les sanctions imposées au pays par la CEDEAO ne seraient levées que si des « ajustements positifs » étaient effectués par les militaires à Niamey. « Les actions des militaires sont inacceptables. Plus rapidement ils apporteront des changements positifs, plus rapidement nous pourrons alléger les sanctions pour atténuer les souffrances que nous constatons au Niger », a-t-il lâché.