Face à la crise politique au Niger, les putschistes accusent la France de "vouloir intervenir militairement". De son côté, l’Union européenne pointe du doigt les putschistes.
Le Niger traverse une crise politique après la destitution du président Mohamed Bazoum qui a été remplacé de facto par des militaires regroupés sous le nom de Conseil national pour la sauvegarde de la patrie. Cette junte militaire a alors pris le pouvoir en décrétant la fermeture des frontières, la suspension des institutions étatiques, ainsi qu’un couvre-feu sur l’ensemble du territoire nigérien. L’Union européenne (UE) est sortie de son silence ce lundi 31 juillet 2023 en tenant les putschistes pour responsables "de toute attaque à l’encontre de civils, et de personnel ou installation diplomatiques".
L’annonce de l’UE a été faite après que l’ambassade de France a été visée par des milliers de manifestants favorables au coup d’État. L’UE "appuiera rapidement et résolument" les décisions de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a ordonné dimanche un blocus économique du Niger, a souligné le chef de la diplomatie des Vingt-Sept, Josep Borrell, dans un communiqué relayé par Le Parisien. Les dirigeants de la Cédéao, réunis ce dimanche à Abuja (Nigeria), ont notamment lancé un ultimatum d’une semaine aux putschistes au Niger pour le retour à l’ordre constitutionnel et "la libération immédiate" du président Bazoum.
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De leur côté, les putschistes accusent Paris de "vouloir intervenir militairement" dans le pays après la destitution du président Mohamed Bazoum. "Dans sa ligne de conduite, allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la Garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires", ont-ils écrit dans un communiqué lu à la télévision nationale.