Le dirigeant de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a accordé la grâce présidentielle à son prédécesseur, Laurent Gbagbo. Ce dernier avait été condamné, en 2018, à 20 ans d’emprisonnement dans l’affaire dite du "casse de la BCEAO".
La Côte d’Ivoire célèbre le 62e anniversaire de son indépendance ce dimanche 7 août 2022. Lors de son discours à la nation, diffusé samedi, le chef de l’État a fait plusieurs annonces, dont la grâce présidentielle accordée à Laurent Gbagbo. "Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à monsieur Laurent Gbagbo", a déclaré Alassane Ouattara.
M. Ouattara a aussi annoncé avoir demandé "qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères". L. Gbagbo était sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison pour "le braquage" de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest durant la crise de 2010-2011. La Cour pénale internationale de La Haye avait définitivement acquitté son prédécesseur de crimes contre l’humanité en mars 2021. L’homme politique était rentré dans son pays le 17 juin 2021.
Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo. J’ai également demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères. pic.twitter.com/HbV80zwsU0
— Alassane Ouattara (@AOuattara_PRCI) August 6, 2022
Le Président a, par ailleurs, affirmé avoir signé un décret accordant "la libération conditionnelle" à deux anciennes figures du régime de M. Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011. Cette crise avait été déclenchée après le refus de l’ancien-dirigeant ivoirien de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de 2010. Des milliers de personnes ont péri dans les violences, jusqu’à l’arrestation de Laurent Gbagbo en avril 2011.