La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a critiqué la manière dont l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et l’un de ses proches, Charles Blé Goudé, ont été acquittés.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et l’un de ses proches, Charles Blé Goudé étaient accusés de quatre chefs de crimes contre l’humanité à savoir meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains. Les deux hommes, qui ont toujours plaidé non-coupables, ont été acquittés en janvier. La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a annoncé, lundi, qu’elle va faire appel de cette décision, car des "erreurs" ont été commises. "L’appel démontrera que la chambre de première instance a commis des erreurs de droit et de procédure qui ont abouti à l’acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé pour tous les chefs d’accusation", est-il indiqué dans un communiqué du bureau de la procureure.
La procureure reproche notamment le fait que les juges ont acquitté les deux hommes "sans formuler correctement et sans appliquer de manière cohérente une norme de preuve clairement définie", a déclaré Fatou Bensouda, sur le récit de France24. Reconnu non-coupable de crimes contre l’humanité commis en 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales dans son pays, Laurent Gbagbo, a été libéré sous conditions, en février. L’ancien président ivoirien a été accueilli par la Belgique et vit en liberté conditionnelle à Bruxelles où il attend un éventuel procès en appel. De son côté, Charles Blé Goudé réside aux Pays-Bas dans les mêmes conditions.
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