Alors que les écoles ont rouvert leurs portes depuis le 2 novembre 2020 au Rwanda après sept mois de fermeture, certains enfants issus de familles défavorisées sont contraints de travailler.
Certains ramassent de l’herbe pour le bétail, d’autres travaillent jusqu’à 10 heures par jour pour gagner 7 euros par mois. Il y a aussi des enfants qui perçoivent près de 3 euros par jour en travaillant dans des briqueteries de façon clandestine. Le sort de nombreux enfants contraints d’arrêter l’école est assez préoccupant au Rwanda. Alors que la plupart des élèves ont repris les cours depuis le 2 novembre dans le pays, ceux issus de familles pauvres ont dû suivre un autre chemin. Leurs parents se sont retrouvés sans emplois à cause de la pandémie de coronavirus et n’ont plus les moyens de payer leurs frais de scolarité.
La Commission gouvernementale des droits de l’Homme a lancé un appel aux députés rwandais pour qu’ils adoptent des mesures pour mettre fin à l’exploitation des enfants. Depuis le début de la pandémie, les autorités locales ont multiplié les campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux, a souligné Simon Wohlfahrt représentant du FMI à Kigali sur le récit de Franceinfo citant une information de RFI. En 2011, le gouvernement au Rwanda a créé la Commission nationale pour les enfants dans le but de promouvoir les droits des petits. La scolarisation permet en effet de mettre fin progressivement au travail forcé et de contribuer à la croissance de la société.
Le Rwanda a connu une très forte croissance avant la Covid-19, a souligné Samba Mbaye. Il se trouvait même dans le Top 5 mondial. Avant la crise, leur prévision de croissance était de 8 % pour 2020 pour terminer à 2 % en juin.
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