Après les affrontements de la semaine dernière à Mutsamudu, des insurgés anjouanais se réfugient à Mayotte. Ils demandent l’asile politique.
Des manifestations ont éclaté, la semaine dernière, à Anjouan pour s’opposer au président des Comores Azali Assoumani. Des insurgés avaient pris les armes et se sont retranchés dans le centre-ville à Mutsamudu, la capitale de l’île d’Anjouan. Aussi, des affrontements ont eu lieu durant six jours. Samedi dernier, les forces armées comoriennes ont repris le contrôle du quartier. Aussi, les rebelles armées ont pris la fuite et sont partis à Mayotte pour se réfugier.
Durant la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, Mansour Kamardine, le député Les Républicains de Mayotte a posé une question sur l’arrivée de ses insurgés. Le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner a rappelé que l’île française ne se trouve qu’à 70 km d’Anjouan, conséquence « Certains insurgés anjouanais se sont échappés et sont arrivés à Mayotte ». Il a par la suite précisé aussi que ces rebelles demandent l’asile politique.
En France, le cas des demandeurs d’asile politique à Mayotte suscite des interrogations. Mercredi, pendant le conseil des ministres, les autorités comoriennes ont incité la population à rapporter les armes. Le gouvernement a même promis d’être clément envers toute personne ramenant les armes utilisées par les insurgés. En effet, durant ces affrontements, les rebelles étaient équipés des armes lourdes dont on ne connaît pas la provenance.
Après le mouvement séparatiste d’Anjouan, peu d’armes ont été rendues aux autorités.
Le régime en place accuse le gouverneur de l’île. Ce dernier est un opposant du président Azali Assoumani concernant les réformes institutionnelles. Il lui est reproché d’être responsable des armements des insurgés mais aussi de les avoir aidés à s’échapper alors que des militaires les ont cernés.
(Source : RFI Afrique)