Selon une étude publiée ce jeudi dans la revue Communications Earth and Environment, des températures élevées seront ressenties dans la quasi-totalité des pays du monde d’ici à 2030.
Seuls 10% des pays seront épargnés. Une étude parue ce jeudi dans la revue Communications Earth and Environment a révélé que la quasi-totalité des pays (90%) sera confrontée à des températures très élevées d’ici à 2030. Ce pic de chaleur sera le résultat des émissions de gaz à effet de serre. Selon les chercheurs, des températures caniculaires seront au rendez-vous tous les deux ans dans 92% des 165 pays étudiés. Ces années seront définies comme atteignant le niveau record attendu une fois tous les cent ans à l’ère pré-industrielle. Les zones tropicales africaines seraient les plus touchées. "Comme il s’agit d’une région où les variations d’une année sur l’autre sont généralement assez faibles, même l’augmentation modérée qu’elle va subir, comparée à d’autres régions, la fait véritablement sortir de son schéma climatique connu", souligne Lea Beusch, de l’université ETH de Zurich sur le récit de 20 Minutes.
La proportion de pays affectés par ces années de chaleur extrême serait de 46% en retirant les émissions des plus grands émetteurs depuis 1991, ont constaté les scientifiques. Une conclusion "qui souligne l’urgence et démontre que nous allons vers un monde bien plus chaud pour tout le monde", a déclaré Alexander Nauels, de l’ONG Climate Analytics, co-auteur de l’étude. De son côté, Lea Beusch a souligné que l’étude met en évidence "l’empreinte claire" des grands émetteurs au niveau des différentes régions. Les prévisions de l’ONU semblent conforter les résultats de cette étude. L’organisation onusienne estime en effet que les émissions connaîtraient une hausse de 13,7% d’ici à 2030. Ce qui contiendrait le réchauffement mondial à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle.
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