Les violences qui agitent la Centrafrique ont encore fait des victimes. Le retrait de la MINUSCA, accusée de passivité, est exigé par un collectif de la société civile qui a appelé à une journée "ville morte".
La Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (MINUSCA) est pointée du doigt, rapporte Jeune Afrique. Des éléments de la force onusienne sont intervenus très tôt hier matin pour démanteler les barricades mises en place par des manifestants qui leur sont hostiles. L’ONU dénonce dans un communiqué "les incidents qui ont touché certains quartiers de la capitale et déplore qu’ils aient entraîné la mort de quatre civils et blessé 14 personnes, dont cinq Casques bleus".
Un collectif de la société civile avait appelé à une journée "ville morte" à Bangui pour demander le retrait de la MINUSCA de Centrafrique. La force onusienne est accusée de laxisme face aux violences qui agitent le pays. Ces violences ont coûté la vie à plusieurs dizaines de civils depuis quelques semaines. Les événements d’hier sont une nouvelle tentative des "ennemis de la paix pour perturber le retour à la normalité constitutionnelle", a-t-elle ajouté.
Le porte-parole du gouvernement, Théodore Jousseau, a quant à lui mis ces violences sur le compte des responsables politiques qui cherchent à déstabiliser le gouvernement centrafricain en manipulant l’opinion publique. Les Casques bleus sont actuellement 13 000 en Centrafrique.
Selon un journaliste, des manifestants brandissant des pancartes anti-MINUSCA, lançant des pierres et scandant des slogans hostiles aux Casques bleus ont défilé à Bangui. Ceux-ci auraient riposté par des tirs de sommation. Une fusillade aurait ensuite opposé les soldats des Nations unies à des individus en armes, près du cortège des manifestants.
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