Un village d’une province peuplée par la minorité anglophone du nord-ouest du Cameroun a été le théâtre d’un massacre, vendredi 14 février.
Dans un village d’une province peuplée par la minorité anglophone, des hommes armés ont massacré, ce vendredi, 22 villageois, dont 14 enfants ainsi que des femmes, a indiqué les Nations unies à l’AFP. James Nunan, le chef du Bureau de la coordination des Affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU pour les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, a rapporté cette information.
Depuis trois ans, ces deux provinces sont ravagées par les combats entre l’armée et des rebelles séparatistes, d’après BFMTV. "Il y a un total d’au moins 22 morts, parmi eux 14 enfants, dont onze filles et neuf âgés de moins de 5 ans, une mère enceinte et deux femmes qui portaient leurs bébés", a précisé J. Nunan. Ce bilan a été établi grâce à l’équipe de l’ONU qui a recueilli "de nombreux témoignages", après l’attaque perpétrée vendredi, vers 14 heures.
Face à cette tuerie, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (l’un des deux principaux partis de l’opposition), a "condamné le massacre" de femmes et d’enfants, dans un communiqué. Ce parti a aussi pointé que "le régime dictatorial" et "le chef suprême des forces de sécurité et de défense" sont les premiers responsables de ces crimes.
Par ailleurs, l’avocat Agbor Mballa, un des leaders de la contestation anglophone et chef d’une ONG de défense des droits de l’homme a également réagi. Sur sa page Facebook, il a condamné "l’horrible meurtre de femmes et d’enfants (...) par les forces de défense de l’Etat".
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