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Le directeur du journal Climat social menait deux enquêtes impliquant des personnalités haut placées du régime camerounais quand il a été enlevé et mis en prison.
Le 17 août 2020, le directeur du journal Climat social Emmanuel Mbombog Mbog Matip a été violemment enlevé à son domicile par six hommes armés. Reporters Sans Frontières (RSF) a indiqué qu’à l’époque, le journaliste menait deux enquêtes impliquant plusieurs personnalités haut placées du régime camerounais.
Le 7 septembre dernier, le juge d’instruction d’un tribunal militaire avait ordonné sa détention provisoire pour six mois. Cette période s’est expirée depuis deux mois et demi, relate Le Figaro.
Emmanuel Mbombog Mbog Matip est en grève de la faim à la prison centrale de Kondengui de Yaoundé, au Cameroun, a indiqué le président du Syndicat national des journalistes indépendants du Cameroun (Synajic) Alex Koko.
Par ailleurs, un autre journaliste appelé Paul Chouta a également été condamné mardi à 23 mois de prison ferme pour "diffamation et diffusion de fausses nouvelles". Cette peine couvre déjà sa détention provisoire et il a été remis en liberté jeudi 20 mai.
"Rien ne peut justifier une détention aussi longue et une telle décision finale, si ce n’est une volonté de faire taire une voix qui dérange. Plusieurs journalistes sont actuellement incarcérés au Cameroun, où la situation de la liberté de la presse ne cesse de se dégrader au fil des années", conclu l’ONG.
Dans le Classement mondial de la liberté de la presse établi en 2021 par RSF, le Cameroun occupe la 135e place sur 180 pays.
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