À la suite de la publication d’une vidéo d’exécution de deux femmes et leurs enfants par des présumés militaires camerounais, une enquête a été ouverte par les autorités. La diffusion de la vidéo a tout de suite provoqué une énorme polémique sur les réseaux sociaux.
La vidéo s’est propagée comme une trainée de poudre dès sa publication sur Internet. On y voit deux femmes accompagnées par leurs enfants assassinés par des hommes en tenues militaires semblables à celles de l’armée camerounaise. Et pour cause : elles ont été accusées de complicité avec les Boko Haram (BH), un groupe djihadiste nigérian. Les hommes disaient que les victimes ont été capturées durant un assaut contre les BH.
Les images relayées sur YouTubre sont insoutenables. Attention âme sensible s’abstenir.
Le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, a dénoncé mercredi soir dans une déclaration à la presse cette vidéo de "fake news" (fausse information en français). Il a également annoncé que le chef de l’État a fait ouvrir une enquête sur cette horrible vidéo truquée. D’ailleurs, il était impossible d’authentifier sa source ni sa date de tournage. "Néanmoins (...), le chef de l’État (Paul Biya) a prescrit l’ouverture d’une enquête conformément aux usages en la matière", a-t-il ajouté.
La vidéo a été filmée dans une zone montagneuse, frontalière de certains lieux nigérians de BH, selon deux sources camerounaises.
Issa Tchiroma Bakary a ajouté que les hommes dans la vidéo ont mis des uniformes bariolés de type sahélien. "Le paysage et le relief indiquent clairement que l’on se trouve en zone sahélo-saharienne. En pareille circonstance, il est constant que les tenues de combat utilisées par l’armée camerounaise soient toujours de type sahélien", avait martelé Tchiroma.
Il a aussi affirmé que la vidéo est une tentative d’intoxication du public et de transfiguration de la réalité grâce à des voix off apposées sur des images.
La diffusion de la vidéo a tout de suite provoqué une énorme polémique sur les réseaux sociaux. De son côté, le Rhedac ou Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale a indiqué être capable d’attester de l’authenticité des images.
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(Source : Le Figaro)